Nice est la ville la plus vidéo surveillée de France, bien derrière Londres en ce qui concerne le ratio caméra/humain.
Une efficacité discutée
Mais malgré son ratio de 1 caméra pour 272 habitants, l’attentat du 14 juillet 2016 n’a pas pu être évité, de même la criminalité ne semble pas avoir été impactée outre-mesure.
Toutefois les images des caméras ont cependant permis d’offrir des indices importants aux enquêteurs pour comprendre le déroulement des événements.
Le cas de Londres
Même scénario 11 ans plus tôt, en juillet 2005 à Londres, quand les anglais ont pu voir grâce aux caméras les terroristes avant leur attaque.
Ces événements n’ont fait que renforcer l’installation de caméras dans la capitale anglais puisqu’il y a aujourd’hui environ une caméra pour 14 habitants. Pour en donner une idée plus concrète, cela signifie qu’un citoyen « lambda » qui fait ses courses peut être filmé plus de 300 fois.
Ce chiffre soulève de nombreuses questions et critiques, notamment sur la violation de la vie privée de chacun. Mais l’on pourrait accepter de concéder un peu de sa liberté, si l’efficacité est au rendez-vous.
Est-ce le cas ? Pas si sûr.
En Grande-Bretagne, on estime à seulement 3% le nombre de crimes résolus grâce à la vidéosurveillance, et les chiffres de la délinquance n’ont pas significativement diminué depuis la mise en place massive des caméras.
En France une étude a été menée pour montrer l’efficacité des caméras, mais sa pertinence est contestée et aucune donnée sort du lot.
Toutefois certains municipalités préfèrent jouer la sécurité, comme c’est le cas dans la ville de Saint Sebastien sur Loire, non loin de Nantes où le maire Joel Guerriau a fait installer 23 caméras de sécurité dans la ville en insistant sur le fait qu’il s’agit de vidéoprotection et non pas de vidéosurveillance.